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Faisons vivre le PAPRIPACT

Faisons vivre le PAPRIPACT

Depuis les Assises du travail de 2023, un thème revient avec insistance : il faudrait écouter davantage les personnes qui travaillent. Sur ce point, nous sommes en parfait accord : il n’y a pas de prévention sérieuse sans écoute du travail réel.

Cette conviction est partagée par toutes celles et ceux qui accompagnent les représentant·es du personnel. Ce qui compte, ce n’est pas seulement le travail tel qu’il est prescrit ou prévu, mais le travail tel qu’il est réalisé, vécu et ajusté au quotidien. Il peut fatiguer, user, mais il peut aussi apporter de la reconnaissance et de la satisfaction quand on peut en discuter collectivement.

Face à cette aspiration légitime à être écouté·e, de nombreuses initiatives voient le jour : nouvelles méthodes, plateformes, démarches “innovantes”… Mais attention à ne pas perdre de vue l’essentiel. Des outils existent déjà. Ils sont inscrits dans la loi, construits avec les représentant·es du personnel, et conçus pour permettre des actions concrètes. Innover peut être utile, à condition de ne pas affaiblir ce qui donne de la force à la prévention : un cadre commun, partagé, et juridiquement opposable.

Parmi ces outils, le PAPRIPACT (Programme Annuel de Prévention des Risques Professionnels et d’Amélioration des Conditions de Travail) reste encore trop méconnu. Pourtant, il joue un rôle central dans toute démarche de prévention. Adossé au DUERP et élaboré en lien avec le CSE, il permet chaque année de définir des priorités, de planifier des actions concrètes et de suivre leur mise en œuvre. Il donne une colonne vertébrale à la politique de prévention. Il permet d’écouter, d’évaluer et d’agir.

De plus en plus d’acteurs proposent des plateformes ou des méthodes d’écoute qui prétendent capter la parole des salarié·es, mais qui contournent les instances du dialogue social et les outils existants. Pourquoi s’en remettre à ces démarches volontaires ou extérieures à l’entreprise, alors que le PAPRIPACT permet déjà d’agir concrètement, collectivement et durablement ?

La prévention ne peut avancer sans un dialogue fondé sur des moyens égaux entre la direction et les représentant·es du personnel. Ce dialogue, lorsqu’il s’appuie sur des élu·es formé·es, reconnu·es et outillé·es, permet de nommer les risques, de débattre des priorités et de négocier les moyens pour agir.

Chez ISAST, nous défendons le PAPRIPACT parce qu’il rend cela possible. Parce qu’il donne du poids à la parole des salarié·es. Parce qu’il fait de l’écoute un levier d’action durable.

Faisons vivre le PAPRIPACT.
C’est là que commence toute prévention efficace.

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