L’intelligence artificielle, après avoir attiré l’attention du grand public grâce à des démonstrations dans les échecs et les jeux télévisés dans les années 2000, est déployée progressivement dans les entreprises, le secteur banque-assurance en tête.
Cette appellation recouvre une série de nouvelles technologies informatiques qui permettent des avancées dans le traitement des données et complètent, ou étendent, les outils digitaux existants. Elles permettent l’automatisation des tâches à moindre coût ou apportent de nouvelles fonctionnalités aux logiciels métiers (par exemple via le traitement d’images, la reconnaissance de sens dans du texte, etc.).
LES ENJEUX POUR LES SALARIÉS ET LES ÉLUS DU PROJET
Pour aborder le sujet de l’intelligence artificielle, il est nécessaire de démêler les représentations simplistes, des changements concrets observés en entreprise.
Les projets d’intelligence artificielle modifient, transforment, voire suppriment, des fonctions dans l’entreprise. En conséquence ils redessinent les contours de postes, la répartition des tâches, et font évoluer les processus d’activité.
En cela ils sont souvent similaires à des projets d’automatisation, qui questionnent le volume d’emploi et l’avenir professionnel des salariés concernés. Mais certaines informations publiques disponibles sur l’IA sont alarmistes, ce qui alimente les inquiétudes légitimes des salariés sur la transformation de leur métier, parfois au-delà de la réalité du projet.
Alternativement, cette nouvelle technologie est susceptible d’ouvrir de nouveaux champs d’action, que ce soit pour les équipes informatiques qui doivent développer au long terme des compétences spécifiques, ou pour les métiers qui bénéficient des nouvelles fonctionnalités, ce qui peut amener des enjeux de compétences.